Mise en rétention des bâtiments de stockage produits et confinement eaux d’incendie (coût env. 885 000 euros).

MSEI Environnement a été mandaté pour la mise en rétention des bâtiments de stockage des produits et pour la mise en protection des réseaux de canalisations. La durée du chantier, pose et installation du matériel, a été estimée à 2 ans.

Des barrières automatiques de confinement de type Pollu Stop et Pollu Gate ainsi que 20 obturateurs de canalisations avec coffret de commande par fréquence radio vont être installés.

Description des technologies des solutions installées

• Les barrières de rétention ont une certification de tenue au feu de 1000° C pendant 30 min, sur des hauteurs d’eau allant de 500 à 1 000 mm ;
• L’ensemble du matériel installé est associé à des sondes de détection spécifique au risque chimique sur le site permettant ainsi un déclenchement automatique dans le cas de fuites ou d’écoulements de liquides ;
• L’ensemble des systèmes de barrières de rétention et des obturateurs de canalisation sont inters connectés. Cela permet d’optimiser le temps de déclenchement et la canalisation des effluents ;
• Un système de brouillard d’eau disposé sur les barrières permet de diminuer la mise en température du matériel lors d’une mise au feu ;
• Les obturateurs antipollution ont été réalisés sur mesure aux dimensions de chaque canalisation avec un traitement de la structure de l’obturateur. Cela permet une bonne tenue aux produits chimiques et aux effluents circulant dans les canalisations.

Calcul du volume de rétention des eaux incendie

Le volume du calcul de rétention des eaux d’incendie (lire l’article sur le guide D9A) a été calculé sur la base ci-dessous :

• du volume d’eau d’extinction nécessaire à la lutte contre l’incendie d’une part ;
• du volume de produit libéré par cet incendie d’autre part, soit :

            – 100 % de la capacité du plus grand réservoir ;

      – 100 % de la capacité des contenants fusibles avec produits ou substances inflammables répondant à la définition énoncée à l’article 8.2.1.1 du présent arrêté ;

       – 50 % de la capacité totale des réservoirs associés ou 20 % de la capacité totale des réservoirs associés pour les capacités de rétention équipées de moyens d’extinction précoce d’un incendie ;

• du volume d’eau lié aux intempéries à raison de 10 litres par mètre carré de surface de drainage vers l’ouvrage de confinement lorsque le confinement est externe.

Traitement des eaux d’extinction

Les eaux d’extinction collectées sont éliminées vers les filières de traitement des déchets appropriées. La conception de la capacité et le dispositif de drainage sont tels que toute fuite survenant sur un réservoir associé soit récupérée, compte tenu en particulier de la différence de hauteur entre le bord de la capacité et le sommet du réservoir.

Les déchets et résidus produits considérés comme des substances ou des préparations dangereuses sont stockés. Ils sont ensuite revalorisés ou éliminés, dans des conditions ne présentant pas de risque de pollution (prévention d’un lessivage par les eaux météoriques, d’une pollution des eaux superficielles et souterraines, des envols et des odeurs) pour les populations avoisinantes et l’environnement.

Le chantier s’est terminé en novembre 2022.

Nouveau chantier

Une nouvelle tranche démarrera en 2023. Il s’agit d’un chantier d’une durée d’un an sur les deux sites Lubrizol (Rouen et Le Havre). Ce chantier concerne la fourniture et l’installation de 16 barrières de rétention T30, identique à celles déjà installées.